Portrait de Charles Sagalane
Photo : Sophie Gagnon Bergeron
Âge : 55 ans
Pronom : Il/lui
Occupation (Activité principale) : Écrivain
Municipalité : Saint-Gédéon
MRC : Lac-Saint-Jean
Portrait de Mike Paul
Âge : 44 ans
Pronom : Il/lui
Occupation (Activité principale) : Auteur-compositeur-interprète autochtone, artiste multidisciplinaire.
Municipalité : Mashteuiatsh
MRC : Domaine du Roy
Activités coups de cœur de Charles :
Péribonka: Une Soirée Enchantée : Vins, Fromages et Contes
Saguenay: À demain Moïra : Les coulisses de la création
Métabetchouan-Lac-à-la-Croix: Festival don de parole à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix
Activités coups de cœur de Mike Paul :
Roberval: Traverser la peur
Saint-Félicien: Journées de L'(agri)CULTURE
Métabetchouan-Lac-à-la-Croix: Festival don de parole à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix
Biographies
Charles Sagalane
Natif de Saint-Gédéon, qu’il habite toujours, Charles Sagalane en a fait son camp de base littéraire. Voyageur, cueilleur, randonneur, il n’échangerait son bord de lac pour rien au monde. Écrivain indisciplinaire, il aime sortir la poésie des livres en allant à la rencontre de tous les publics. Bibliothécaire de survie, il a investi les îles de son village d’une bibliothèque à ciel ouvert. Artiste impliqué à Kilomètres Cubes, le territoire forestier du Centre Bang, il y crée une Forêt littéraire où des centaines d’élèves sont déjà passés. Son plus récent recueil, Du premier au dernier jour, est le septième qu’il fait paraître aux éditions La Peuplade. Comme butineur culturel, il aime visiter les musées et les galeries, assister à des spectacles de rue, entendre un bon conteur, participer au grand rassemblement de Mashteuiatsh et écouter un vinyle québécois, bien calé dans son divan.
Mike Paul
Oeuvrant dans le domaine musical depuis 30 ans, créateur de sa propre entreprise de production (Production Nitassinan, 2008), travailleur autonome vivant de son art depuis 2018, artiste autodidacte assumé, Mike Paul est un auteur-compositeur nutshimiulnu né sur les rives du Pekuakami à Mashteuiatsh. Il est lauréat de deux prix aux Indigenous Super Stars Music Awards (2022) dans les catégories Meilleur album rock et Meilleur album en langue autochtone pour Ashuapmushuan. Mis en nomination aux Canadian Folk Music Awards et aux Indigenous Music Awards (2019), puis aux Native American music Awards (2022), il est reconnu comme une figure majeure dans le milieu de la musique autochtone. Le récipiendaire de la bourse Impulsion CALQ (2019), qui a en outre performé en Europe, aux États-Unis et aux quatre coins du Canada, nous offre une magnifique musique aux sonorités folk-rock ainsi qu’un style traditionnel en ilnu, français et anglais qui nous fait voyager au cœur du nutshimit et des mythes et légendes des Premiers Peuples. Son parcours est riche et diversifié et son talent, indéniablement authentique, lui confère une originalité unique.
Que représente la collectivité pour vous ? Comment la définiriez-vous ?
Charles : Le collectif, c’est le pluriel vivant d’un ensemble. C’est une communauté connue autant qu’une communion toujours renouvelée avec les autres. Les artistes font partie des créatifs dans ce regroupement qui nous ressemble : ils disent, chantent, exposent ce qui fait de nous ce que nous sommes.
Mike : Pour moi, la collectivité représente un cercle. Dans ma culture, tout est relié : la terre mère, la lune, le soleil, le tambour (teweikan) représentent le cycle de la vie, circulaire et sacré. Il est crucial et vital de travailler ensemble dans une collectivité saine en région, dans un esprit d’entraide, de partage et de respect. La collectivité permet d’organiser des événements culturels où de riches rencontres et échanges se développent, et font rayonner les cultures. Depuis des millénaires, on se rassemble aux embouchures des grandes rivières du Pakuakamit. C’est dans cet esprit que je me représente la collectivité.
Comment vous impliquez-vous dans votre collectivité ?
Charles : J’essaie d’inspirer par mes écrits, mon engagement et mes actions. Chaque année, j’anime des ateliers de création auprès de centaines de mes concitoyens: des élèves du primaire jusqu’à l’université, des aînés, de nouveaux arrivants, des personnes en trouble d’adaptation. J’entretiens sur les îles de mon village une Bibliothèque de survie où lectrices et lecteurs se laissent surprendre par les livres. Je suis ambassadeur de l’UNEQ pour le Nord-Est du Québec et je défends les écrivaines et les écrivains de mon coin de pays. Je suis un fier bleuet.
Mike : Je m’implique beaucoup dans le domaine culturel pour faire découvrir la culture autochtone à travers ma musique. Je m’implique auprès des jeunes dans la région avec des projets culturels pour favoriser les échanges entre Québécois et Autochtones, créer des rapprochements. Je suis aussi membre de kamishka’k art, un organisme culturel de Mashteuiatsh qui a pour mission de faire rayonner les arts, donner des formations, des ateliers culturels, des formations d’écriture de chansons, etc.
Quel élément de la vie culturelle de votre région fait votre fierté ?
Charles : Les liens renouvelés avec la communauté de Mashteuiatsh me procurent une grande fierté. Depuis quelques années, je mène un duo avec l’artiste innue-attikamek Amélie Courtois. Nos interventions sociales et créatives refont une alliance unique à mes yeux. Notre art n’est jamais loin de la guérison, du rituel, de la puissance immémoriale du territoire.
Mike : Les éléments de la vie culturelle sont très riches et diversifiés, mais je dirais que la vie culturelle autochtone en région me rend vraiment fier. Je suis fier de contribuer à faire rayonner la diversité artistique régionale, maintenant que les portes s’ouvrent de plus en plus pour les Premiers Peuples.
Pourquoi avez-vous accepté d’endosser le rôle de porte-parole ? Qu’en attendez-vous ?
Charles : Je suis curieux et gourmand de bien des choses dans la vie. Que je raffole de la cueillette sauvage, de la dégustation de bières ou du voyage, j’aime partager ces bonheurs avec le plus de gens possible. Il y a dans la culture un immense jardin qu’on sous-estime parfois. Une source de fierté, d’appartenance et de gratification. Quand c’est gratuit et tous azimuts, pourquoi se priver?
Mike : J’ai accepté d’endosser le mandat et le rôle de porte-parole parce que la culture me tient à cœur. L’art est très important et au cœur de ma vie. Mon but est de favoriser les échanges culturels, créer des ponts entre les diversités culturelles régionales. Étant moi-même autochtone et ayant une grand-mère québécoise née dans la région, je trouve important de briser les barrières et les préjugés. Ce genre d’événement est l’occasion justement de se rassembler, mieux se connaitre et se respecter entre nous. Je m’attends à ce que l’on participe en grand nombre, ensemble (mamu) on peut faire une différence pour contribuer à faire rayonner une culture riche et diversifiée dans la région!
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Site web : www.sagalane.com
Autre : L’art actif du poète «indisciplinaire» Charles Sagalane
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Autre : Athikuapui, par Mike Paul